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Réduire et assouplir son ego pour une vie plus fluide

Réduire et assouplir son ego, c’est être semblable à l’eau, s’épanouissant dans la forme à disposition.

« Il n’y a rien de plus inconsistant ou de plus souple que l’eau. Toutefois, rien n’égale sa capacité à triompher de ce qui est solide et dur. Rien ne saurait la remplacer.
Le souple prime sur le solide et l’inconsistant l’emporte sur le dur.
Chacun le sait, mais nul ne le met en pratique. »

Lao-Tseu, Tao Te King

On a tous un ego, on a tous un « moi ». Il n’y a pas d’intérêt à culpabiliser de notre « ego », puisque c’est « moi ».

Seulement, ce « moi » est constitué d’un « ego-de-survie », d’un gardien intérieur, à qui nous avons donné trop de pouvoir pour notre sécurité, et s’est transformé en dictateur, plutôt qu’en gardien, son rôle d’origine.

Cet ego, par peur du manque, a grossit, et prend plus de place qu’il ne le devrait. Cet ego, coupé du cœur et du ressenti, s’est rigidifié, et campe sur ses certitudes mentales de ces « fausses perceptions ».

Réduire son ego

À l’origine de l’ego, il y a un phénomène d’identification, car nous avons besoin d’être enraciné à un « territoire ». Le problème n’est pas dans l’attachement, mais dans l’étendue de cet attachement, et dans sa volonté de permanence.

Alors, plus nous nous attachons à des certitudes, des émotions, des expériences, des passions, des concepts, des croyances, des peurs, et des blessures, et plus notre ego est gros.

Plus notre « territoire » est grand, plus nous passons notre énergie à le défendre, et plus nous nous sentons en permanence attaqué.

Réduire son ego, consiste donc, à avoir un « territoire » de petite taille, de se détacher du futile, du superflu. La difficulté est que notre ego-de-survie défend, contre notre conscience, ce à quoi il a été identifié. Voilà pourquoi il est difficile de quitter nos vieilles habitudes, car elles nous ont constituées, et pendant un certain temps, nous étions identifiées à elle.

Si, par exemple, nous sommes identifiés à une équipe de foot, nous allons vivre les émotions en rapport aux matchs de cette équipe. Lorsque l’équipe gagne, nous allons être heureux, et lorsqu’elle perd, nous allons être triste. Nous défendrons notre équipe si elle est critiquée, et la célébrons si elle triomphe. En revanche, si nous ne sommes plus identifiés et attachés à cette équipe, nous ne vivrons plus toutes ces émotions, elles paraîtront lointaines.

Nous faisons de même, avec nos idées, nos croyances, notre vision du monde. Si notre vision du monde est critiquée, nous la défendons avec acharnement ; si elle gagne, nous sommes heureux et nous la célébrons, jusqu’à la vanter.

En réduisant notre « ego », c’est-à-dire notre champ d’identification et d’attachements, nous avons moins de frictions avec le monde, nous sommes à notre juste taille. Une simple fourmi, au service de l’Un.

Assouplir son ego

Un ego rigide, qui campe sur ces certitudes et ses croyances limitantes, est source de souffrances.

La souplesse de notre ego, s’acquiert par notre sensibilité. En nous permettant de ressentir, on s’ouvre à l’empathie, au point de vue de l’autre. Notre point de vue rigide s’effrite, et notre vision du monde s’agrandit. La sensibilité est un garde-fou avec comme moral et règle d’or « ne fait pas autres ce que tu ne ferais pas à toi-même ». En acceptant que notre point de vue n’est qu’un point de vue, nous prenons l’habitude de comprendre les points de vue des autres.

La souplesse de notre ego, peut aussi, se travailler intellectuellement. En intégrant intellectuellement que nous sommes reliés et dépendants, de la nature et des autres êtres vivants, notre ego se réduit. Et faire le choix de ne servir que soi-même, devient logiquement absurde.

Enfin, la souplesse se travaille par le lâcher-prise, là où nous n’avons pas d’emprise. Apprendre à nager dans le sens du courant, dans le sens du flux de la vie.

«  Lorsque l’homme naît, il est souple et tendre,
lorsqu’il meurt, il est rigide et dur.

Dans la Création,
les plantes et les arbres sont au départ tendres et fragiles, mais finissent par se flétrir et pourrir.

C’est pourquoi la rigidité et la dureté sont les compagnes de la mort,
la tendreté et la fragilité celles de la vie. »

Lao-Tseu, Tao Te King
Bruce Lee – « Be As Water My Friend »
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