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Discernement sur le lâcher-prise et l’attachement

« C’est par le sans-désir et la quiétude
Que l’univers se règle de lui-même. »

Tao Te King, Lao Tseu

Lâcher-prise pour accueillir

Lâcher-prise, c’est ouvrir ses mains, et lâcher ce que l’on tient. Ce que l’on tient physiquement, émotionnellement ou mentalement. C’est lâcher le doute, la peur, les remords, les regrets du passé, et les projections futures. C’est faire confiance, s’ouvrir au présent, et accueillir ce qui vient à nous.

Lâcher-prise est un acte de foi. C’est faire confiance à un processus plus grand que nous.

Un témoignage concret et pertinent du lâcher-prise pour accueillir est celui de Bigard, dans son début de carrière d’humoriste :

C’est le principe Taoïste, de « l’agir sans agir », du « vouloir sans vouloir ».
Le premier « vouloir » est celui du désir de l’ego.
Le « sans-vouloir » est l’acceptation de sa non-possibilité, libérant la pression de l’échec, puisqu’il est déjà accepté. C’est libérer une surtension.

L’attachement temporaire

L’inverse du lâcher-prise est l’attachement, le tenir-bon.

« L’enseignement est semblable à un radeau qui est fait pour traverser, mais non pour s’y attacher. »

Bouddha

Une fois sur l’autre rive, nous devons lâcher-prise sur ce qui nous a permis la traversée. Fidèle au principe d’impermanence et du flux constant, qu’incarne la vie, l’attachement n’est qu’une étape entre deux lâcher-prises.

L’alternance entre le tenir-bon et le lâcher-prise

Un coup Yin, un coup Yang
Dans un premier temps, je sème et je travaille pour faire pousser mes plantes-projets. Dans un second temps, je fais confiance à la floraison et je déguste. Le lâcher-prise est une étape d’un processus. Ce n’est pas abandonner mes désirs et mes rêves. C’est travailler à leurs réalisation, et faire confiance à leurs éclosions.

Le juste milieu entre lâcher-prise et tenir-bon

À la fois Yin, à la fois Yang. Comme d’habitude, l’équilibre est la voie, l’extrême est l’impasse.

Le lâcher-prise va de pair avec le tenir-bon. L’un est complémentaire à l’autre. Comme une corde d’une guitare : trop tendue, elle casse ; trop molle, elle est dissonante. À sa juste tension, elle vibre l’harmonie.

De la même manière, pour toute chose, si nous portons un pantalon trop serré, nous sommes tendus ; à l’inverse, trop lâche, nous sommes trop relaxés ; à la juste tension, nous sommes productifs (sauf si c’est dimanche).

L’ego et/est l’attachement

L’attachement est une tendance naturelle de l’ego, lorsqu’il est gouverné par la peur. Comme un enfant se cramponne à sa mère lorsque la situation lui fait peur. À quelque part, lâcher-prise, c’est faire confiance à notre « mère céleste », toujours présente, on ne la ressent qu’avec le cœur.

Quant à l’ego-mental, sa tendance est à vouloir saisir l’Univers, et le modifier à sa façon. « On n’est pas là pour porter l’univers, l’univers se porte très bien tout seul, on est là pour y passer. »

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