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Fragments de vie l'ego et son ombre

Peur du rejet, peur d’être soi-même

J’ignorais pourquoi, mais je ne me sentais jamais à l’aise dans les groupes et la société, et il fallait toujours que je fuis pour me retrouver seul. C’était inconscient et automatique. Au bout d’un moment, je ressentais une pression intérieure tellement forte, qu’il fallait urgemment que je retrouve la solitude. J’avais véritablement l’impression d’être condamné à l’errance, faute de réussir à soigner cette douleur intérieure. Mais je n’arrivais pas à conscientiser que toute cette pression était lié à la peur du rejet. Ce qui entraîne un rejet de soi-même par anticipation.

Et c’est en lisant le livre de Lise Bourbeau « Les cinq blessures de l’âme », que j’ai identifié consciemment cette blessure, qui pour moi, était un vrai mystère. Le problème avec cette blessure, c’est que j’avais tendance à me rejeter, par défaut, et à adopter un comportement construit sur la blessure.

Cette peur du rejet est alimentée par un collier de peurs. La peur du jugement des autres, la peur d’être illégitime, poussent à rechercher un perfectionnisme stérile et invivable. Aussi, la peur de donner son opinion, je n’osais plus parler, car je jugeais peu intéressant ce que j’avais à dire. La peur de prendre ma place, la peur de déranger se joint à la peur de demander. La peur d’aller vers les femmes, par peur d’être rejeté. Au final, la blessure entraîne une peur d’être soi-même.

Bénédiction des blessures

En revanche, cette blessure m’a donné une empathie. Pour tous ceux qui étaient rejeté du système, pour tous les marginaux, les sans-abris, les peuples rejetés. Tout simplement, car j’avais la même douleur intérieurement, ce qui donne un effet miroir. La connaissance vient de l’expérimentation.

De la même manière, la peur du rejet, permet de se réaliser non pas dans l’extraversion mais dans l’introversion. Il y a un toujours un côté positif et un côté négatif. Chaque chose en son temps.

Il faut du temps pour guérir cette blessure, suivant sa profondeur. Pour ma part, j’ai dû faire des efforts pour changer ma façon de penser, et pour arrêter de m’éliminer moi-même. La meilleure façon de guérir est celle de se centrer dans le cœur, chaque fois que je ressentais la pression intérieure. Tout simplement, car cela arrête d’alimenter la fausse perception, cela arrête les jugements négatifs, et nourrit la paix intérieure. Il m’a fallu aussi accepter d’être rejeté pour guérir, de ressentir la douleur pleinement, de l’assumer, et de la voir comme une invitation à m’aimer davantage intérieurement sans condition. En somme, il s’agit de passer de la peur d’être soi-même, à l’amour d’être soi-même.

« Bienheureux celui qui sait rire de lui-même il n’a pas fini de s’amuser ! »

Joseph Folliet

– Oracle de la Voie du Milieu « Carte 16 – Authenticité »
– Fragment de vie « Saint-Jacques de Compostelle, 35 jours de marche sur le camino »

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2 réponses sur « Peur du rejet, peur d’être soi-même »

bonjour, je trouve ce que vous communiquez intéressant et bénéfique Après deux décennies d’intérêt pour me libérer de ma souffrance, j’étais déjà conscient de ce que vous écrivez, mais le relire est du temps bien utilisé car j’oublie parfois ces connaissances essentielles. Je vous félicite et vous remercie de ce que vous avez pris le temps de partager avec les autres, que la vie vous en remercie aussi ! bien cordialement. GAEL

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