L’ego-émotionnel, ce sont les émotions que nous vivons, et qui nous traversent. Mais ce sont aussi les sentiments que nous cultivons ou non. Il est important de distinguer les deux, car la limite est fine entre les deux.
Bien qu’ils soient différents, les émotions et les sentiments sont intimement liées. Les sentiments font vivre toutes sortes d’émotions et, à l’inverse, les émotions peuvent générer des sentiments.
Par exemple, si je me fais agresser la nuit, la peur que j’ai eue (émotion) pendant l’agression, pourrait par la suite se développer en insécurité (sentiment) à chaque fois que je sors la nuit.
Émotions
Les émotions sont des réactions spontanées à une situation. Elles peuvent entraîner des manifestations physiques (pâleur, rougissement, accélération des battements cardiaques et du rythme respiratoire, transpiration…) et psychologiques (pensées négatives ou positives, changement d’humeur) qui durent peu de temps.
Une émotion est une pure réaction du corps sans lien avec le mental. Cela n’a donc pas de sens de la connoter moralement en la qualifiant de positive ou de négative.
Une émotion pure est une réponse adaptée et justifiée face à un événement extérieur (la peur en cas de danger, la colère face à de l’irrespect, la joie suite à un événement heureux…), même si notre environnement social ne nous permet pas toujours de l’exprimer librement. Inhiber une émotion revient donc à censurer une réponse qui était pourtant adéquate.
Les sept émotions de base sont la joie, la tristesse, la colère, la peur, la surprise, le dégoût et la honte.
Sentiments
Les sentiments, représentent un état affectif plus durable qui évolue avec le temps. Ainsi, les sentiments naissent, grandissent et finissent parfois par disparaître.
Si les émotions sont une pure réaction physiologique, les sentiments, eux, sont une construction mentale. Il s’agit d’un état affectif d’ordre psychologique, même si un sentiment peut être le prolongement d’une émotion (par exemple : l’angoisse par rapport à la peur, la déception par rapport à la tristesse…).
Un sentiment peut être une combinaison complexe parfois composé de diverses émotions ou de manifestations d’émotions refoulées. Ainsi, si les émotions de colère et de peur n’ont pu s’exprimer, elles risquent de se retourner contre leur auteur sous forme d’un sentiment de culpabilité.
Exemples de sentiments : amour, haine, confiance, méfiance, insécurité, bonheur.
Libération des émotions
la dissociation
Pour comprendre pourquoi certaines émotions se bloquent en nous, il est important de comprendre que nous avons une limite individuelle dans notre capacité de vivre une émotion. Face à une émotion trop forte, un traumatisme, nous avons un système de sécurité pour éviter la surchauffe, qui s’appelle la dissociation.
Par exemple, une émotion trop forte à 10 000 watts – une trahison par exemple – (les watts sont juste là pour illustrer l’intensité énergétique…) pour une personne qui peut canaliser 2000 watts d’émotions en une journée. Les 10 000 watts d’émotion, vont donc passer en plusieurs fois, c’est-à-dire ici en cinq fois, donc sur cinq jours.
Cette émotion trop puissante va faire sauter notre disjoncteur interne et va nous dissocier. Une partie de nous va rester bloqué avec cette émotion.
Le problème survient lorsqu’on ne veut plus vivre cette émotion, avant même qu’elle n’ait terminée de nous avoir traversé. En refusant et bloquant son passage (en restant dans le mental, en fuyant…), on garde en nous cette émotion – la trahison – et elle vient s’inscrire dans notre perception, en venant filtrer notre réalité – on verra le monde sous la perception confiance/trahison. De plus, cette énergie étant stocké en nous, dans notre vibration intérieure – et l’extérieur étant le miroir de l’intérieur – nous attirerons des événements liés à cette émotion, donc ici, des trahisons. Enfin, comme tout barrage face à un cours d’eau, elle générera de la pression intérieure.
Libérer les émotions dissociées
Le seul moyen de se libérer de cette émotion stockée, est d’accepter de se laisser traverser de nouveau par l’émotion, de la ressentir de toutes ses cellules, pour laisser les paquets émotionnels nous traverser. Ce qui nous fera revivre, en partie, l’émotion associée à cette journée où nous avons vécu la blessure émotionnelle, souvent dans notre enfance. Un moment désagréable à passer, mais le seul moyen pour s’en libérer.
Lorsque nous avons totalement absorbée l’émotion traumatisante, nous ressentons comme si l’événement n’avait jamais eu lieu. On sait mentalement, qu’on a vécu cet événement, mais on ne ressent plus aucune charge émotionnelle, plus de douleur. Nous en somme libéré.
Libération d’un sentiment
Dès lors qu’il s’agit d’une élaboration psychique, un sentiment peut persister en dehors de tout stimulus extérieur et pourrait perdurer des années s’il est entretenu.
A l’inverse d’une émotion, un sentiment se renforce quand il est ressassé.
En cas de sentiment douloureux, il est donc important de ne pas le renforcer en l’exprimant « simplement » comme on le ferait pour une émotion, sous peine de l’ancrer plus durablement.
La seule façon de s’en libérer est dans un premier temps de démêler les différents nœuds émotionnels et affectifs constituant le sentiment, ce qui passe en premier lieu par la reconnaissance de leur existence.
Dans un second temps, il est important de couper nos perceptions sur la réalité alimentant ce sentiment négatif, pour ensuite se programmer des schémas nourrissant le positif.
Par exemple, pour se libérer d’un sentiment de manque de confiance en soi, on devra mettre en lumière l’émotion à son origine (exemple : une colère contre soi-même suite à un échec), l’accepter, la ressentir. Puis, en parallèle, changer nos perceptions sur nous-même, en adoptant une vision positive, et une foi à toute épreuves dans nos capacités. C’est la détermination dans notre nouvelle perception sur nous-même, qui nous détachera de l’ancienne.