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Lois Universelles

Tout est impermanent – la vie est un flux constant

L’impermanence est une constante de la vie. Entre la naissance et la mort, coule la rivière de notre incarnation, avant de rejoindre la mer à notre mort. Puis un nouveau cycle prend le relais, la mort n’est qu’une porte vers la naissance.

2016 – Eyeku sur l’impermanence (anitya en sanskrit)

La vie est un flux constant

« On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve »

Héraclite

Au moment, même où l’on fait un pas dans la rivière, une eau nouvelle a déjà remplacé celle dans laquelle on a plongé le pied – et pourtant on considère toujours la rivière elle-même comme un objet fixe, qui ne change pas.

L’impermanence est la permanence

Rien ne résiste à l’impermanence dans l’Univers. Seul l’échelle de temps diffère. Tout est constamment changeant dans les phénomènes, on ne peut absolument rien y trouver de permanent.

Ce qui vit meurt, et ce qui est mort devient vivant.
Ce matin, la fleur fleurie. Demain, la fleur fanera.
Ce matin, un jour est né, et meurt ce soir, en donnant naissance à la nuit, qui elle-même s’achève en faisant naître un nouveau jour.
Il y a 4,5 milliards d’années, la Terre est née, dans un lointain demain, elle mourra. Il y a 13,7 milliards d’années, l’Univers est né, un jour, il disparaîtra.

L’attachement à la permanence est une source de souffrance

Pour le Bouddha, la quête de permanence et la certitude d’une essence fixe des choses, mène à un sentiment général d’insatisfaction qui est source de nos souffrances.

Cette constatation de l’impermanence est une des difficultés de l’ego. Composé des mémoires du passé, l’ego a peur de l’inconnu et de la nouveauté et s’attache ardemment à fixer les choses. C’est pour cela qu’il est vital de le rendre fluide et malléable au changement inévitable de la vie.

Intégrer que tout change, en permanence, permet de développer le détachement. Un jour, une douce brise, un jour, une tempête. La vie fluctue dans toute sa dualité.

La marée haute, puis la marée basse. Chercher à contrôler la marée est peine perdue, je ne peux tenir que mon gouvernail. La joie, comme la souffrance, prend fin tôt ou tard.

Il est important de chercher à vivre en harmonie avec l’ordre naturel de l’existence. L’accepter permet de développer la foi et la paix intérieure.

Pratique # Générer de la joie par la gratitude pour l’impermanence

L’idée est de puiser de la joie dans des puits qui ne s’assèchent jamais, c’est-à-dire les lois universelles. Pour remonter l’eau de joie dans le puits de l’impermanence, on tire sur la corde de la gratitude.

En intégrant que l’impermanence est à l’œuvre, quoiqu’il arrive, on peut remercier ses effets dans notre quotidien. La vertu de l’impermanence est souvent de nous rappeler que ce que nous prenons comme acquis, n’est que temporaire.

On peut remercier la pluie de tomber, qui nous avait fait oublier le bonheur d’être sous le soleil. Ou encore remercier la douleur au pied, qui vient nous rappeler comment il était agréable d’être en bonne santé…

Pratique # Augmenter sa foi, grâce à l’impermanence

L’impermanence est aussi une façon d’élever sa foi, sa patience et sa paix intérieure. Tout simplement parce qu’en s’appuyant sur cette loi, on sait que les épreuves difficiles prendront fin. On ignore quand, mais en restant dans le flux, en allant de l’avant, on sait que leur fin est inéluctable.

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