L’ordre naturel est celui du cycle
Le flux de la vie prend la forme du cycle. Le cycle de l’eau, de la matière organique, des saisons, de la lune, de notre souffle… La vie pulse par le rythme du cycle, tel un battement de cœur.
Pour chaque chose, le Créateur crée en cercle. D’un point de départ, à un point d’arrivée, et ainsi de suite. Le symbole de l’infini, le lemniscate n’est qu’un cercle replié sur lui-même.
« Il n’y a ni victoire ni défaite dans le cycle de la nature : il y a du mouvement. »
Paulo Coelho
Le rythme, c’est l’ancrage
Si l’être humain est autant déconnecté de la Nature, c’est parce qu’il s’est affranchit, voir même a oublié le rythme lent de la Nature. Le mental dans la rapidité de sa pensée nous pousse à être hors rythme humain.
Le rythme, c’est la structure
Rentrer dans le rythme, c’est rentrer dans un ordre.
De même qu’en musique, le soliste construit sa liberté sur l’axe du rythme, nous ne devons jamais oublier le rythme précédent le nôtre, celui de la Nature.
Aujourd’hui, ce qui nous stress énormément, c’est que nous vivons hors rythme naturel. Tout comme les industriels allument la lumière pour que les poules pondent aussi la nuit, internet et son flux d’information en continu est hors-rythme humain.
Dès que nous revenons au rythme de notre respiration, nous retrouvons le calme intérieur.
Samsâra, le cycle de réincarnation
Le Samsâra est le cycle des existences conditionnées successives, soumises à la souffrance, à l’attachement et à l’ignorance.
Dans le premier cercle de la peinture, on y voit au milieu le cochon, le coq et le serpent, qui représente l’ignorance, l’attachement et l’aversion, qui sont les graines entraînant la roue des existences conditionnées.
« Dans le second cercle, autour du moyeu, on trouve des gens qui semblent heureux, mais qui restent attachés aux biens terrestres (et donc au désir) tandis que dans une partie à fond noir des êtres nus sont entraînés dans une chute. Ceux qui montent peuvent toutefois espérer une renaissance dans un état favorable qui les rapproche de la libération ; les autres sont au contraire entraînés vers une renaissance dans les états défavorables. En fonction donc du karma que leurs actes ont créé, les êtres passent par une succession d’états positifs ou négatifs. »
À l’extérieur de la roue se trouve Bouddha, libéré du cycle de réincarnation, montrant la lune, symbole de ses enseignements, qui mènent à la libération du cycle des morts et naissances.
Cycles des Âges de la Conscience
« La plus répandue et la plus ancienne des conceptions cycliques est la mesure védique du temps en quatre âges, encore développée aujourd’hui dans l’hindouisme et le bouddhisme. Le cycle complet dure 12 000 ans environ et débute par un âge d’or (Satya youga), période où l’homme possède la connaissance spirituelle et vit dans une harmonie parfaite. Puis commence le déclin (perte progressive de la connaissance) qui, en passant par l’âge d’argent (Treta-Youga) puis l’âge de bronze (Dvapara Youga), aboutit à l’âge de fer (Kali Youga), où triomphent l’ignorance, l’égoïsme et le mal. Une conflagration (sous la forme d’un cataclysme cosmique, de guerres, ou autre) purifie ensuite l’humanité pour permettre le commencement d’un nouveau cycle, donc d’un nouvel âge d’or. »
Si l’on veut aller jusqu’à la réalité de l’ordre le plus profond, on peut dire en toute rigueur que la ‘fin d’un monde’ n’est jamais et ne peut jamais être autre chose que la fin d’une illusion.
René Guénon
– Article « Danser avec le temps et sa qualité énergétique »
– Article « Comprendre la mécanique du karma »
– Wikipédia « Roue de l’existence karmique », et « Cyclologie »