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La voie du milieu est la voie de l’unité

Retrouver l’Unité

Pour comprendre la voie du milieu, il faut se remémorer que dans la Dualité, l’Unité a été scindé en Deux, et qu’entre ces deux extrêmes, circule le flux de l’équilibre : l’harmonie.

La voie du cœur est la voie du milieu.

La voie du milieu consiste à ajuster constamment sa position pour se retrouver au plus près de ce flux harmonieux. La logique veut donc, que pour trouver l’équilibre, nous devons unir et harmoniser les deux pôles opposés.

Bouddha & la voie du milieu

La vie de Bouddha est intéressante, car elle est une parabole de la voie du milieu. Souvent, après avoir vécu une expérience extrême, nous avons tendance à aller dans l’autre extrême, pour ensuite trouver l’équilibre, à la manière d’un pendule.

Eyeku – « Salutation au Bouddha Shakyamuni » par le Village des Pruniers.

Le Bouddha est né au Vème siècle avant Jésus-Christ, en tant que Prince Siddhârta à Lumbini, dans l’actuel Népal. À sa naissance, les brahmanes – prêtres hindouistes – lui prédisent un grand avenir de roi ou un grand avenir de saint, et recommande à son père de prendre des précautions s’il veut éviter que la deuxième option ne se réalise.

Ces précautions seront de tenir Siddhârta à l’abri de la vue de la souffrance et de la mort, et de le laisser grandir dans le luxe et l’opulence du palais familial, une prison dorée, avec à sa disposition, richesses et voluptés.

D’un extrême à l’autre

Mais finalement, un jour, Siddhârta s’aventure hors de l’enceinte du palais, et découvre la tragique réalité de la vie par quatre rencontres : un vieillard lui fait prendre conscience de la souffrance du temps qui passe et de la déchéance du corps vieillissant ; un malade lui apprend que le corps souffre aussi indépendamment du temps et un cadavre que l’on menait au bûcher lui révèle la mort dans tout son caractère sordide. Enfin, un ermite, à l’apparence serein et joyeux, lui montre ce que peut être la sagesse.

Il rejette alors titre et palais, c’est « la grande renonciation », et commence alors une vie d’ascèse, suivant les enseignements de plusieurs ermites et entreprend des pratiques méditatives austères. Mais après six années d’ascétisme, affaibli, et frôlant la mort, il met fin à ses mortifications en acceptant un bol de riz au lait des mains de la villageoise Sujāta, et va s’asseoir sous un pipal, faisant le vœu de ne pas bouger de cette place avant d’avoir atteint la vérité ultime, l’éveil, d’où son nom en sanscrit, où Bouddha signifie « l’Éveillé ».

Avant d’être en équilibre au centre de la dualité

Le « Sentier du Milieu » évite ainsi deux extrêmes : l’un étant la poursuite du bonheur dans la dépendance des plaisirs des sens et la recherche avide des plaisirs matériels ; l’autre étant la recherche du bonheur qui repose au contraire sur la mortification selon différentes formes d’ascétismes, ce qui est « douloureux, indigne et sans profit ».

Le Bouddha ayant lui-même essayé ces deux extrêmes et en ayant reconnu l’inutilité, découvrit, par expérience personnelle, le « Sentier du Milieu » qui donne vision et connaissance, qui conduit au Calme, à l’Éveil, au Nirvana.

La clarté du discernement

La voie du milieu invite à la clarté de l’esprit, au discernement, à cette capacité de l’esprit à juger clairement et sainement, au refus de tomber dans la facilité du « noir ou blanc ». Calmement, observer les extrêmes, pour marcher sur le fil de l’équilibre.

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