Accepter sa peur est un geste d’amour pour soi-même.
La peur – née de ce que l’on refuse
Une peur se crée par refus de vivre ou de revivre une expérience.
La peur de mourir, mère de toutes les peurs, est le refus de mourir.
Les peurs sont intimement liées à nos blessures émotionnelles.
Nous n’avons jamais peur pour les autres, mais bien pour nous-même.
Lorsque nous avons peur de perdre quelqu’un, en vérité, nous avons peur de l’impact pour notre propre vie. La peur est centrée sur notre ego, l’amour est au-delà.
Ego-de-survie
Il est possible de créer des peurs artificiellement, par la répétition d’un refus.
Notre ego-de-survie, utilise la peur, comme un amour pour lui-même. Afin de ne pas revivre une expérience traumatisante, l’ego crée une peur, afin d’esquiver cette expérience et d’utiliser un autre comportement. La peur est notre système de sécurité.
Évidemment, il y a des peurs légitimes, pour notre sécurité, la peur de se brûler par exemple. Par la peur, notre ego-de-survie va faire en sorte d’éviter qu’on dans le feu.
Dérive de l’ego-de-survie : l’auto-sabotage
Le problème est dans l’étendue de notre ego-de-survie à des domaines qui ne concerne plus vraiment la survie, comme le social. Ainsi, une expérience difficile va instaurer ce mécanisme d’anticipation, qui nous mènera forcément à nous faire souffrir. Comme tout système de sécurité qui demande davantage de contrôle, le gain hypothétique en sécurité se fait toujours au détriment de notre liberté intérieure.
Par exemple, pour reprendre le titre d’une chanson « fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve », c’est typiquement une anticipation de la souffrance face à la fin certain du bonheur. En conséquence, notre ego-de-survie préfère éviter de renouveler l’expérience, en l’évitant, en la fuyant.
C’est le principe de l’auto-sabotage, un mécanisme de survie, par anticipation, un peu zélé sur les bords, qui préfère se saboter que de revivre l’expérience. Sa logique est « j’ai peur de me faire mal, comme la dernière fois, en faisant ceci, donc je vais tout faire pour ne pas le faire. »
Changer de perception pour soigner et accepter sa peur
Comment se crée une peur ? Par le refus.
Comment se dissout une peur ? Par l’acceptation.
Pour que la peur cesse de s’amplifier, il faut commencer par accepter sa peur – l’accueillir, c’est aller avec. Une peur ne grandit pas parce qu’on en parle. Nous sommes portés à croire que si nous acceptons une peur elle va s’amplifier, alors que c’est l’inverse. Peu à peu, à mesure que nous apprenons à accepter cette peur, elle diminuera.
Certaines peurs disparaissent en prenant conscience, d’autres en les acceptant, d’autres en les surmontant, d’autres en changeant notre perception, notre attention sur une expérience.
Par exemple, il fût un temps où j’avais peur de voyager seul, cette peur est liée à la peur de l’inconnu, autrement dit la peur de la mort. Mais aujourd’hui, à force de voyager seul, ce n’est plus la peur que je ressens mais la joie de découvrir et les opportunités de rencontres. Il m’a fallu du courage « d’aller avec ma peur » pour le premier voyage, pour changer mon regard sur l’expérience, et d’associer l’idée de voyager seul à des émotions positives.
Par la volonté, nous pouvons infuser de l’amour là où il y avait de la peur. Par exemple, si je ne veux pas communiquer par peur, alors je vais me concentrer communiquer par amour, en ressentant la vibration de l’amour.