Au contraire de l’âme qui vit par amour, l’ego-reptilien survit par la peur. Ainsi, tous les actes de l’Ego-Reptilien sont régis par la peur : il agit par intérêt personnel, par peur de mourir.
« Il y a deux idées, psychologiquement enracinées dans l’individu : protection de soi et conservation de soi. »
Bouddha
Souvenir de l’Absolu
L’Ego, le « Moi », né de la séparation avec le Tout, de l’absolu (la perfection, la plénitude…)
Séparation de l’Absolu – Naissance de l’Insatisfaction
En quittant l’Absolu et en plongeant dans l’Univers relatif, l’Ego garde le souvenir nostalgique de l’absolu, la mémoire de la perfection.
En conséquence, ce souvenir de l’Absolu est à la racine de tous les ego. Il explique la tendance que nous avons d’aller dans les extrêmes (au lieu d’être naturellement dans un juste milieu), ou pourquoi nous recherchons la perfection, l’idéal, du permanent. Nous pouvons rechercher, ce retour à l’absolu, par nos actions (Exemple : « Je veux absolument un amour éternel », « Je veux absolument un corps parfait » …)
… Alors même que nous vivons dans un monde relatif. Au contraire, dans cette dualité relative, la porte de retour vers l’Absolu, est ironiquement, celle de la voie du milieu, de l’équilibre entre les deux pôles, et non dans un extrême.
Ego-Reptilien, la peur de mourir
Aussi, la naissance de l’Ego, par la séparation de l’Absolu, fait naître la peur. La mère de toutes les peurs. La peur, c’est l’amour de l’ego pour lui-même, c’est l’instinct de survie.
Protection de soi : l’équilibre « Sécurité / Contrôle »
Comme pour une société, plus la peur règne à l’intérieur de nous, et plus la demande de sécurité et de contrôle, à notre ego-reptilien augmente, diminuant notre liberté intérieure. A contrario, plus la confiance en nous et dans la Vie règne, et plus notre liberté intérieure s’épanouit, notre besoin de contrôle diminue et notre être s’accomplit.
Dérive : De la protection à l’agression
C’est un besoin de contrôle et de protection, qui se cache sous le désir d’avoir tout le temps raison, ou encore sous le désir de possession, ou encore celui de modeler le monde/la réalité à sa manière.
Dérive : De la protection à l’anticipation
Sous l’impulsion de la peur, l’ego-reptilien veut contrôler son environnement pour se « sécuriser », il cherche à développer un « sentiment » de contrôle, par différent moyens du mental (essayer de tout planifier, essayer de tout comprendre, créer des scénarios improbables…)
Ego-de-Survie
Phénomène d’identification, de conservation de « soi »
L’instinct de survie est lié à notre identité, tout ce que l’on considère comme faisant partie de notre identité.
C’est notre territoire, et même si ce territoire est malsain pour nous, nous sommes quand même prêts à le défendre, ironiquement parfois jusqu’à la mort.
Tout ce qui nous compose et ce à quoi on est identifié, y compris nos blessures, sont protégés par notre instinct de survie, et la peur de mourir.
C’est pourquoi on est attaché à nos blessures. Même si elles ont un effet négatif sur notre vie, si elles ont longtemps été inclus dans notre identité, alors notre instinct de survie lutte pour garder cette identité.
Notre instinct de survie est capable de nous auto-manipuler, pour garder intact nos croyances, qui font notre identité.
Credo de l’ego-de-survie : « Moi d’abord »
Gouverner par la peur, l’ego-de-survie ne se préoccupe de l’autre que s’il va dans le sens de son intérêt.
Survivre, par la quête d’Attention
Nous ne pouvons exister seul. L’ego a besoin du regard des autres, pour s’alimenter en énergie.
Alors, l’ego-de-survie met en place une stratégie d’existence aux yeux des autres : « Je suis bizarre » « Je suis incompris… », la victimisation, l’héroïsation…
Ego-Prédateur
Dans l’histoire de l’évolution de l’être humain, poussé par la peur du manque, nous avons été prédateur ; et pour établir la hiérarchie sociale, la loi du plus fort valide le système dominant/dominé. Le dominant récupère ce dont il a besoin, et plus, et le dominé se contente des miettes.
Aujourd’hui, dans le temps du « règne de la quantité », nous avons toujours cette mémoire active. Et poussé par la peur du manque, nous voulons toujours plus, et nous avons besoin de toujours plus de pouvoir et de contrôle, dans un insatiable appétit « dévorant ».
3 réponses sur « Ego-Reptilien – la survie par la peur de la mort »
Ce travail sur l’Ego est très instructif et très méthodique. Il y a matière à pouvoir s’essayer dans une démarche d’auto critique sur Soi de façon saine. Le résultat de cette démarche devrait ouvrir un champ nouveau vers la création d’espaces de rencontre avec l’Autre, Autrui et les Autres…peut-être même, notre environnement !
je ne sais pas si ce forum esttoujours actif, en tout cas je voudrais citer Roland Rech (moine boudhiste) qui dit qu’il ne faut pas faire de l’égo un péché originelle, comprendre ce que c’est certes, mais il peutnous rendre service, apprendre à cohabiter, on a besoin de l’égo sinon nous mourrions… il faut juste qu’il ne soit pas dévorant…
j’aime beaucoup cette notion que l’égo est un instinct de survit.
Merci pour votre commentaire 🙂
Je ne connais pas Roland Rech, mais je viens de voir sur wikipedia qu’il était disciple de Taisen Deshimaru, donc je suppose qu’il aune belle sagesse.
En effet, l’ego est primordial. L’ego-reptilien, notre partie animale, est la partie la plus vieille de l’évolution de l’être humain, qui a laissé des schémas de survie dans notre inconscient qui font obstacles à notre Soi supérieur, à notre partie Divine. Il ne s’agit pas en effet de la supprimer, mais d’en prendre conscience et de lui envoyer de l’amour et de la lumière, car notre instinct de survie est stressé, du fait d’être déconnecté du Divin.
L’ego est une belle structure qui nous permet de nous mouvoir dans la matière et d’expérimenter. Reconnecter l’ego, notre personnalité, à l’âme, c’est s’offrir l’alignement de nos dimensions Terrestre et Céleste. Pour cela, il y a en effet tout un travail d’harmonisation intérieure, tout comme le charbon devient diamant.