Pendant longtemps, j’ai pris une citation de Desproges pour me guider. « Ma seule certitude, c’est d’être dans le doute ». Ce qui m’a permis de remettre en question mes conditionnement de tout ce que j’avais appris. Et d’investiguer par moi-même en croisant les données, comme un journaliste, pour dessiner le contour de la Vérité. Une Vérité Universelle trop grande pour un petit mental menant à l’overdose mentale.
Je me suis ainsi intéressé à la philosophie, la psychologie, à toutes les religions et spiritualités, pour avoir une vue d’ensemble. Puis, j’ai investigué davantage dans certains domaines comme, le chamanisme tibétain et amérindien, le taoïsme, les enseignements de Bouddha, de Jésus, le Feng shui, l’occultisme, l’ésotérisme, l’astrologie, la numérologie… Je collectais des parcelles de vérités pour essayer d’avoir la vue d’ensemble.
Mais cette démarche mentale n’avait jamais de fin, il y avait toujours plus à savoir. Des questions, il y en aura toujours. Et malgré la vue d’ensemble, j’avais l’impression d’être encore dans le doute, en quelque sorte j’étais pris en otage par le doute. Ce sentiment avait atteint une masse énergétique trop importante, et je pouvais même facilement douter de la vérité.
Et ce doute permanent m’a amené à faire une overdose mentale de lecture. Ce que je lisais ne servait plus ma clarté intellectuelle mais au contraire obscurcissait mes raisonnements. La complexité comme gage de supériorité est une croyance.
Le cœur est toujours simple, dans la vérité de l’instant.
Pour sortir de cette spirale du doute, il a fallu que je fasse le deuil de ne jamais pouvoir saisir toute la complexité de l’univers et que je m’appuie une bonne fois pour toute sur les lois absolues de cet univers relatif. Il m’a fallu un moment avant de comprendre que l’absolu des absolus, c’est l’amour inconditionnel et que toutes mes recherches intellectuelles ne doivent aller que dans le service à cette réalité.
L’intelligence mentale est un outil neutre, qui est soit au service de notre polarité négative (de notre souffrance, nos peurs, nos blessures émotionnelles, notre pulsion sexuelle, notre avidité insatiable…), soit au contraire de notre polarité positive (l’amour, la générosité, la sobriété, le respect – du côté de la vie, de la nature, tout simplement…).
– Article « Sortir de l’impasse mentale »