« Quelque chose en nous sait que nous ne sommes pas ici uniquement pour peiner à la tâche ; quelque chose de mystérieux nous pousse à nous souvenir. Des milliers de portes conduisent à la spiritualité. Que ce soit dans l’éclat de la beauté ou dans les forêts obscures de la confusion et du chagrin, une force aussi sûre que la gravitation nous ramène à notre cœur. »
Jack Kornfield
De l’extériorité à l’intériorité
De même qu’une montgolfière, nous montons au Ciel, en nous libérant des poids qui nous empêchent de nous élever. Car ces poids sont nos parts d’ombre, qui refuse de progresser et d’avancer vers l’ouverture et l’évolution.
« Tant que vous n’aurez pas rendu conscient l’inconscient, il dirigera votre vie et vous appellerez cela le destin. »
Carl Jung
Pour s’élever, il faut plonger – dans son intérieur, dans son inconscient – afin de prendre conscience des forces d’apesanteur, qui retiennent notre ascension. Elles sont multiples : peurs, blessures émotionnelles, œillères mentales (croyances, programmation intérieure, pensées négatives) …
Ainsi, une grande part du chemin spirituel est une descente dans ses ombres, à éclairer de notre propre lumière, de notre propre amour.
« Rien ne nous emprisonne excepté vos pensées,
Marianne Williamson
Rien ne vous limite excepté vos peurs,
Rien ne vous contrôle excepté vos croyances. »
De la multiplicité à l’unité
L’essentiel du chemin spirituel consiste à « nettoyer, balayer, astiquer » les briques-mémoires négatives de notre ego, et dans le même temps, aligner notre volonté à celle du cœur, afin de se mettre au service de l’unité du monde.
Parce qu’il n’y a que deux équipes : celle qui sert l’unité divine, et celle qui sert la division (le diable, étymologiquement du grec diabolos, « celui qui divise » ou « qui désunit »).
À partir du moment que nous adoptant une perception d’unité, en voyant le soleil comme notre père, la terre comme notre mère, et les êtres humains comme nos frères et sœurs, nous sommes une seule et grande famille. Certes, avec quelques frères et sœurs un peu dangereux, du fait de leur manque d’amour…
Le chemin spirituel de la dispersion à la concentration
Dans un premier temps, la dispersion va nous permettre de construire notre ego, notre personnalité, en allant chercher différentes expériences de vie. Dans un second temps, la concentration va nous permettre de puiser dans ce vécu pour exprimer notre âme.
La concentration et la discipline nous donnent la liberté d’être nous-même.
Par la pleine conscience, ou la méditation, nous pouvons améliorer notre concentration. En établissant le silence au cœur de notre être, nous laissons se déployer notre essence.
De la passion à la sérénité
Le chemin est la destination. Tous les chemins spirituels mènent à la même destination. À cultiver la sérénité, l’amour, la joie, la gratitude, dans la bénédiction de l’instant présent.
La sérénité, c’est accepter les choses, telles quelles sont.
Mais nous voilà de nouveau face aux paradoxes.
– Accepter d’être moi-même, et accepter de changer.
– Accepter la réalité tel quel est, et accepter d’améliorer la réalité.
Améliorer la réalité signifie, ni plus, ni moins, infuser davantage d’amour.
Pour établir l’unité de la dualité, il est nécessaire d’accepter les deux pôles opposés.
La sérénité se trouve aussi dans la patience, mère de toutes les vertus, car le chemin spirituel est infini, on évolue toujours vers plus d’amour.