Sur le chemin de la tête au cœur, je m’arrête devant le miroir, contempler mon reflet. Suis-je si beau que ça ? Dans la dualité, nous sommes ombres et lumières, et pour retrouver l’unité de notre lumière, nous devons éclairer l’ombre de l’ego.
Le mensonge et le déni n’ont pas leur place ici, il s’agit d’être franc avec moi-même. Je voudrais être un Ange dans un costume d’être humain. Mais en brûlant les étapes, on ne fait que se brûler soi-même. Il s’agit de cultiver une volonté du cœur supérieure à l’inertie de l’ego. Il s’agit de se voir nu au-delà de la honte, au-delà du déni.
De toute manière, ma Conscience me voit toujours nu.
Seul l’ombre de l’ego se cache.
La spéléologie de mon être intérieur est surprenante. Je n’ai plus peur de descendre dans mes failles et d’y allumer des flambeaux. J’ai vu que « je me détestais », que je me jugeais en permanence, que j’avais pour passion de faire toujours le focus sur ce qui n’allait pas chez moi et dans ma vie, en nourrissant ainsi les ombres… La haine, je ne l’avais pas pour les autres, mais je l’avais pour moi. Je n’arrivais même pas à ressentir un peu de fierté pour moi-même.
Si le premier round est de débusquer ses ombres de leurs cachettes, en les regardant en face sans jugement. Le deuxième round est le plus difficile, c’est l’engagement du combat, c’est cultiver la détermination à m’en libérer, à m’en détacher définitivement. Là est le challenge, tout simplement, parce que lorsque l’ego se construit et s’identifie à des perceptions, et des émotions négatives, alors il y a une résistance à s’en libérer, un attachement presque de pitié pour notre souffrance.
Le prisonnier est effrayé de sa liberté.
Si longtemps identifié à ses chaînes, il faut réapprendre la joie de la liberté.
Ce qui donne des scènes étonnantes, où l’on se demande qu’est-ce que l’on est, sans notre souffrance ? Dans le noir de nos peurs opaques, lorsqu’on y plonge corps et âme, on peut voir briller un trésor. Celui de la liberté d’Être Soi.