Deuxième caractéristique de l’existence, après l’impermanence : l’interdépendance. Nous oublions souvent que nous n’existons uniquement que grâce à tout le reste. Nous ne pouvons vivre que parce que tous les jours, les éléments de la Nature coopèrent. L’oxygène, l’eau, le végétal et bien d’autres nous permettent d’exister.
Nous sommes de la poussière d’étoiles
« S’il n’y avait pas eu bien avant ta naissance, des étoiles dans le ciel, tu n’existerais pas, tu ne serais pas née. Ni moi, d’ailleurs… Et nous ne serions pas ici en train de parler. »
Hubert Reeves
Méditer sur l’interdépendance permet d’accéder à la vision de l’Unité du Monde
« L’existence d’une table n’est possible qu’à cause de l’existence d’éléments que l’on pourrait appeler « le monde non-table » : la forêt où le bois a poussé et a été coupé, le menuisier, le minerai de fer qui est devenu vis et clous… Une personne qui regarde une table et qui y vois l’univers est une personne qui embrasse la voie. »
Thich Nhat Hanh
L’interdépendance est une notion clé du Bouddhisme, qui n’hésite pas à dire que la pensée bouddhiste est fait d’élément non-bouddhiste, l’enseignement du Bouddha, comme toute chose, est un assemblage de pensées antérieures, qui donne naissance à une nouvelle philosophie.
Pratique – Générer de la joie par la gratitude pour l’interdépendance
Prendre un temps de pause avant de manger, les mains jointes, la conscience axée sur le cœur. Et remercier le plus sincèrement possible tous les éléments nous permettant de manger : les aliments eux-mêmes, les personnes qui ont cuisinées, celles qui ont permis d’acheminer les ingrédients, les personnes qui ont fait pousser les légumes, la Nature, elle-même, qui a permis de faire pousser les légumes : le soleil, la pluie, le cycle des saisons…
En jouant à ce jeu-là, le repas devient sacré, car il est le résultat d’une chaîne de production immense qui s’étire jusqu’à l’infini. Cette pratique de gratitude, réalisée sincèrement, permet de générer joie et compassion en son for intérieur.
« En examinant à la lumière de la conscience l’interdépendance de tous les êtres, le méditant parvient à voir que les vies de tous les êtres ne font qu’une, et il est submergé de compassion pour tous. Quand vous ressentez cet amour, vous savez que votre méditation porte ses fruits. Comprendre et aimer ne font qu’un. Une compréhension superficielle entraîne une compassion superficielle. Une profonde compréhension entraîne une grande compassion. »
Thich Nhat Hanh