Parfois, au jour le jour, on vit des émotions de mémoire de vie antérieure, sans s’en rendre compte, qui n’on rien à voir avec notre vie actuelle. Et quelques mois après ma dernière séance d’hypnose, un beau matin, sans prévenir, me revoilà dans des énergies de haine de moi-même. Cette absurdité, cette prison infernale dont je n’arrive pas à sortir, le manque d’horizon positif. Même après avoir enchaîné yoga, méditation et sport, je me retrouve dans cette situation, je deviens dingue.
Le lendemain, toujours aussi chaos, ma tante et une amie à elle, viennent me voir. Je raconte ma situation de la veille, cette difficulté de juste être en paix avec moi-même. Et je suis surpris, parce que son amie est très connectée au Ciel, et me propose de revenir faire un soin à 15h30.
On commence par de l’art-thérapie. Elle me demande d’écrire vingt-et-un mot, qui me viennent à l’esprit, sans interpréter : guerre, feu, crade, horreur, échec, dégoût, diable, feu… Surpris par la noirceur de ce qui sort, je me demande encore où tout cela va me mener.
Elle me demande de dessiner un portrait de moi-même actuellement. Je dessine une tête entourée de flamme, en enfer avec une couronne, mais protégé des flammes par des vagues bleus. On interprète sur l’enfer mental et émotionnel dans lequel je suis, mais protégé par le Ciel et ma connexion.
Puis, on investigue sur cette mémoire de vie antérieure, sur cette peur. Soudain, je vois très bien, l’image de la mémoire sur la première guerre mondiale, que j’avais eu en hypnose. Je suis dans les tranchées, replié sur moi-même. L’arme contre la poitrine, la peur au ventre, la peur de mourir et de laisser ma famille vivre derrière, sans moi.
Alors, elle commence une séance d’EMDR, une méthode pour nettoyer les traumatismes par le mouvement des yeux. Je suis le pinceau des yeux.
Libération corporelle
Enfin, elle me laisse seul et me demande de faire du théâtre et d’expulser l’émotion de vive voix, corporellement. Au début, j’ai un peu de mal à jouer. Je laisse l’énergie sortir, je me répète en boucle « quelle absurdité cette guerre » en balançant mes bras. Comme si le corps avait besoin de se libérer par des gestes.
Puis, la phrase change et devient « ne me tuez pas s’il vous plaît, j’ai une famille ». Mon corps se contracte, comme si je vomissais, mais il n’y a rien qui sort, je suis plié en deux à vomir quelque chose d’invisible. J’ai l’impression de revivre ma mort, mon dernier râle. Je me sens calme, mais, je sens beaucoup de culpabilité en moi, je me répète en boucle « je suis désolé, je suis désolé… », « j’ai échoué… », « Je m’en veux ». J’ai une culpabilité immense d’être mort et d’avoir laissé ma famille derrière. J’essaie de ne pas trop penser à la situation surréaliste que je suis en train de vivre, pour être sûr que toute la mémoire-émotionnelle se vide et soit purifiée.
Enfin, je ressens un dégoût immense, je sens que mon corps a été profané et humilié. Que ceux qui m’ont tué ont pris du plaisir à me tirer dans la tête le plus de fois possible, je compte le nombre de balles, avec toujours cette envie violente de vomir. J’ai une colère immense d’être humilié jusque dans ma mort.
Épuisé, je reviens la voir, et on effectue de nouveau l’EFT. Je sens que j’ai un truc coincé dans la gorge, je crache dans l’évier. Elle me demande ce que j’ai envie de dire : « J’ai envie de vivre », « Je vis ».
Mémoire, ô ma belle mémoire
En revivant toutes ces émotions, je comprends ce qu’il s’est passé dans cette vie de première guerre mondiale. J’étais au front, dans les tranchées, on m’a demandé de charger. Paralysé par la peur et l’horreur, je n’ai pas voulu, alors on m’a fusillé, et dans ma mort, on a humilié mon cadavre. Puis, j’ai ressassé ma culpabilité vis-à-vis de ma famille.
Cette mémoire explique beaucoup le mélange d’émotions qui m’ont dominé intérieurement pendant longtemps, la haine que j’avais pour moi-même liée à la culpabilité, la peur de charger, de faire les choses à fond, j’ai toujours vécu avec le frein à main, une tristesse récurrente, et l’absurdité qui m’a hanté pendant des années.
J’ignore pourquoi je dois revivre tout ça, et je n’essaye pas trop de chercher une raison, pour ma propre santé mentale. Stéphane Allix, a écrit dans son livre « Lorsque j’étais quelqu’un d’autre », un peu la même chose. Mais lui avait affaire avec une mémoire de vie antérieure d’un nazi de la seconde guerre mondiale. Il s’est déplacé sur les lieux, en Allemagne et en Russie, pour libérer l’énergie.
– Fragment de vie « Séances d’hypnoses régressives : voyage intérieur »
2 réponses sur « Mémoire de vie antérieure, hanté par la première guerre mondiale »
Mon fils vie la même chose. Selon lui, il est mort à Passchendaele. Il connaît même son nom. On a vérifié et la personne a bien existé et il est bien mort à la première guerre mondiale, a Passchendaele. Mon fils est malheureux et pas capable d’oublier les images d’horreur. Nous sommes avec un psychologue pour aider à résoudre. Quel technique a été bénéfique pour vous?
Bonjour Patrick,
Merci pour votre commentaire.
Je recommande à votre fils de se laisser traverser par l’émotion, sans s’y attacher. Le non-jugement permet de libérer ce qui nous traverse.
Dans mon cas, comme je l’ai écrit, j’ai été accompagné avec la technique de l’EMDR (mouvement oculaire) et l’EFT (tape tactile), et par une manière théâtrale de laisser mon corps vivre l’émotion. L’idée est vraiment d’être le moins possible dans le mental, de laisser sortir ce qui doit sortir sans juger, car c’est comme cela que nous pouvons libérer les énergies négatives captives dans nos cellules physiques.
Vous pouvez aussi, avec votre fils, prendre deux trois respirations, placer main gauche, puis main droite, ainsi que votre conscience au centre de votre poitrine, avec amour, demandez au Ciel la libération de la mémoire des traumatismes de ce soldat. Et par la suite, visualiser que vous envoyés beaucoup de lumière et d’amour sur cette mémoire.
Et si malgré tout cela persiste, je peux vous proposer un soin énergétique à distance ou en local (à bordeaux) pour votre fils, vous trouverez mes services sur https://theo-vogeleisen.com/
Cordialement,
Théo